Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 4.djvu/799

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d’astronomie liront peut-être avec plaisir ; elles se trouvent pour la plupart disséminées dans les nombreux mémoires de William Herschel.

Aucune observation délicate, c’est-à-dire aucune observation exigeant une force amplilicative un peu grande, ne réussira, si l’on tente de la faire en regardant par la fenêtre d’un appartement, ou à travers la trappe du toit d’un observatoire.

Il est bon d’éviter les lieux abrités, même quand le télescope est placé en plein air.

S’il fait du vent, les images télescopiques ne sont pas, en général, très-distinctes. Le vent doit produire ce mauvais effet en mêlant entre elles des couches atmosphériques de différentes températures[1].

Les aurores boréales nuisent quelquefois aux observations astronomiques, elles semblent rendre tous les objets ondulants. Le plus ordinairement elles sont sans effet.

S’il était vrai, comme Herschel l’admet avec plusieurs météorologistes, que les aurores boréales fussent l’indice (cause ou effet) de grands changements de température dans les différentes régions de l’atmosphère, leur influence pourrait être assimilée à celle du vent.

  1. Lorsqu’il rédigeait cet aphorisme d’astronomie pratique sous l’influence d’un fait particulier, Herschel s’abandonnait peut-être un peu hâtivement à l’esprit de généralisation. Voici, en effet, ce que je trouve dans les Transactions de 1815, p. 322 : « Le vent ne nuit pas à la netteté des images télescopiques. Par des vents violents on peut se servir de pouvoirs amplificatifs très-considérables, pourvu que le pied de l’instrument ne soit pas ébranlé. » J’ignore si le grand observateur a jamais remarqué à quel point il s’est contredit touchant l’influence du vent sur les observations astronomiques.