Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 4.djvu/800

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Un astre ne paraît jamais bien terminé quand les rayons qui nous le font voir ont passé à une petite hauteur au-dessus du toit d’un édifice. Au-dessus d’un toit il y a toujours, en effet, un mouvement atmosphérique provenant du mélange de couches inégalement échauffées.

Quand l’atmosphère est sèche, les télescopes fonctionnent mal.

Quand, au contraire, l’atmosphère est très-chargée d’humidité, les images des astres ont une netteté remarquable.

Cette netteté existe aussi par un ciel brumeux, et, particulièrement, par un temps de brouillard. Le brouillard laisse aux images télescopiques toute la pureté de leurs contours, jusqu’au moment où, par voie d’obscurcissement, il les fait totalement disparaître.

Quelquefois il arrive que par un temps en apparence très-favorable, les astres ont des contours mal définis. Ceci, dit Herschel, peut tenir à la présence d’une atmosphère sèche qu’un vent d’est a apportée dans les hautes régions, ou dépendre du mélange de couches de différentes températures, résultat du conflit de vents supérieurs diversement orientés.

Quand une gelée subite vient de succéder à un temps doux ; quand un dégel vient tout à coup remplacer une longue gelée, les télescopes terminent mal les astres.

On ne doit pas non plus s’attendre à de bons résultats, au moment où un télescope vient d’être transporté d’une pièce chaude en plein air.

Pour généraliser, il faut dire que si le miroir de l’instrument n’est pas à la température de l’air qui l’entoure,