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Papéïha, Pounaroou et Mahaéna, toutes traversées par des rivières qui portent les mêmes noms et passent pour les plus considérables du pays.

Dans cette contrée, comme en général partout en Océanie, le règne végétal est admirable. Les diverses productions des tropiques pourraient toutes y réussir. Le tamanou (calaphyllum monophyllum) et le miro[1], l’un et l’autre si beaux et si durs, le tiarei ou bancoulier, le bois de fer[2], l’arbre des banians, le sandal, le pourao[3], remarquable par ses nombreuses applications, sont originaires du pays. A défaut des graminées, l’arbre à pain (artocarpus incisa), plusieurs belles espèces de bananiers, trois ou quatre espèces d’une excellente bulbe appelée taro (arum esculentum) et le cocotier servent à nourrir les indigènes. Cet arbre précieux est destiné à devenir, par les huiles qu’il produit, un objet d’immense commerce dans toutes les îles de la Polynésie. L’oranger, le citronnier et le goyavier sont importés. L’île produit, en outre, l’inocarpus adulis, dont le fruit rappelle la châtaigne, la pomme de Cythère, le mûrier à papier, qui fournit les vêtements, le pandanus odoratissimus, si utile par les bonnes couvertures de toit qu’il sert à faire, le piper mithysticum ou ava, le coton que la science nomme,

  1. Thespesia populnea.
  2. Casuarina equiselifolia.
  3. Hibiscus fdiacens.