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gossypium religiosum, etc., etc. À l’intérieur des terres, l’on trouve des mimosas, des bambous d’une grosseur prodigieuse et des palmiers. Sur les flancs des montagnes se développent, dans toute leur beauté, ces grandes fougères, dites arborescentes, qui sont si recherchées par les botanistes. L’anana, le mangue, l’avocat viennent très bien sur ces terres. La plupart de nos légumes d’Europe et le maïs y ont réussi. On a même tenté d’introduire la vigne et on a obtenu quelques grappes. La culture de la vanille donne d’assez beaux résultats. Cette plante devrait, avec le caféier, le coton et la canne à sucre, constituer pour ce pays quatre branches de commerce très importantes. Malheureusement, l’indolence des naturels et le prix écrasant de la main-d’oeuvre s’opposent encore à ce désirable résultat. Le commerce principal des îles se fait à Papéété, et peut être évalué, en total, à deux millions et demi de francs par an. Les exportations consistent généralement en huiles et en nacres, les oranges étant chargées dans les districts mêmes et portées de là à San-Francisco ou sur les marchés de l’Australie.

Quant aux fleurs, cette terre inculte et primitive en possède quelques-unes de très belles, mais en nombre plus limité que nous ne l’aurions cru.

M. G. Cuzent, pharmacien de la marine, a fourni un catalogue de 532 plantes, dont 248 ont été introduites, mais sont aujourd’hui plus ou moins naturalisées dans l’île.