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THÉORIE DE LA FEUILLE.

bourgeon terminal (Acer pseudo-Platanus, Platanoides, Populus nigra, etc.).

Les feuilles d’Acer pseudo-Platanus (pl. I, fig. 15-18) et de Populus nigra (pl. I, fig. 12, 13, 14, 19) sont les exemples les plus parfaits que je connaisse de feuilles à système fibro-vasculaire complet. Non-seulement la formation du tissu ligneux se propage sur tout leur pourtour, mais le parenchyme de leurs deux moitiés, postérieure et antérieure, se développe si également en longueur que leur limbe semble résulter d’une simple expansion latérale des tissus. Chez le Populus nigra, la perfection est même si complète qu’il existe des faisceaux ligneux des ordres les plus élevés sur la face postérieure, tandis que dans l’Acer on n’y trouve que des faisceaux primaires secondaires et tertiaires, ceux des ordres ultérieurs n’étant plus représentés que par le collenchyme correspondant.

On connaissait déjà beaucoup de feuilles cylindriques dont les faisceaux sont répartis également de toutes parts, mais aucun auteur ne me paraît avoir signalé le fait que les limbes planes, tels que ceux de l’érable et du peuplier, présentent le même mode de structure. Les feuilles peltées doivent aussi être rangées dans la même catégorie. Leurs faisceaux sont répartis également dans le pourtour du pétiole, d’où ils divergent dans le limbe. Cette structure confirme d’ailleurs les observations des organogénistes, qui soutiennent que le limbe des feuilles peltées se forme dans un plan perpendiculaire à la longueur de la feuille primordiale. La feuille des acérinées présente encore une autre particularité qui mérite d’être relevée. Si l’on suit, en effet, la marche des faisceaux communs de cette feuille, depuis le sommet du limbe jusque dans la tige, on trouve que chaque faisceau de la face