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THÉORIE DE LA FEUILLE.

arrivée à son complet développement. La présence ou l’absence de nœuds paraîtront, sans doute, des circonstances assez importantes pour servir de base à une classification systématique des feuilles, et motiver l’emploi de quelques termes nouveaux destinés à abréger les descriptions. On pourra, par exemple, appeler feuilles monomères celles que leurs faisceaux communs parcourent tout entières depuis les bords du limbe jusque dans la tige, ou celles qui se terminent par un nœud au-dessous duquel les faisceaux communs deviennent parfaitement distincts jusque dans la tige. On appellera, au contraire, feuilles polymères celles dont les faisceaux s’anastomosent tous une ou plusieurs fois entre les extrémités de la feuille. On donnera aussi le nom de mériphylle à toute portion de feuille comprise entre deux nœuds. Les polymères seront dites dimères, trimères… etc., suivant qu’elles se composeront de deux, trois… etc. mériphylles ; elles seront uniaxifères, biaxifères… etc., multiaxifères suivant que leurs mériphylles se suivront le long d’un seul axe ou suivant que cet axe sera lui-même ramifié deux, trois, plusieurs fois. Voici, du reste, quelques exemples qui fixeront mieux les idées.

Feuilles monomères.

Mimosa pseudo-Acacia. Pisum sativum. Phaseolus vulgaris. Astragalus Cicer, Biserula Pelecinus. Inga ferruginea. Cytisus Laburnum. Coronilla Emerus. Sanguisorba tenuifolia. Sorbus Aucuparia, Spiræa Ulmaria, Dictamus Fraxinella, Læa sambucina, Tilia glabra, Tilia micro phylla, Juglandées, Myricées, Cupulifères, Carpinées, Salicinées, Betulacées, Populus, Hedera helix, Viscum album, Protea cynaroides, Grevillea robusta, Myrtus com munis, Saxifraga crassifolia, ligulata.