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THÉORIE DE LA FEUILLE.

gnerai dorénavant sous le nom de faisceaux détachés, et je réserverai le nom de système essentiel au corps principal antérieur de ce système dans tous les cas où il se ramifie. Le mode de disposition de ces faisceaux détachés donne des aspects variés aux sections transversales des feuilles, et peut ainsi fournir d’excellents caractères d’espèce, même de genre.

C’est aux faisceaux détachés que correspondent les bords ou les ailes des pétioles ainsi que les stipelles. Ces dernières cependant ne reçoivent, le plus souvent, que la partie corticale des faisceaux détachés,

Il existe aussi, dans un grand nombre de feuilles, une troisième sorte de faisceaux que je nommerai faisceaux inverses, parce que leur développement est toujours centripète. Ces faisceaux se forment dans l’intérieur de la moelle du système essentiel et tournent leur cambium vers le milieu de la feuille. Le Dr A. Franck[1] est, à ma connaissance, le seul auteur qui les ait observés. Il se borne cependant à mentionner leur présence chez les Acer pseudoplatanus, Tilia microphylla, Quercus pedunculata, sans en tirer de conséquence. Non-seulement ses observations sont parfaitement justes en ce qui concerne les plantes qu’il indique, mais j’ai eu l’occasion de trouver des faisceaux inverses dans un très-grand nombre d’autres espèces appartenant aux familles les plus diverses. (Aralia japonica Thunb., digitata, Aesculus Hippocastanum, Quercus macranthera et autres, Fagus sylvatica, Castanea vulgaris, Castanopsis, {{lang|la|Diclanus Fraxinella, Acer platanoïdes, Negundo fraxinifolia, Styrax Gardneriana, etc.). Ils sont très-inégalement répartis entre les espèces d’un même genre. Ainsi toutes les Acérinées, sauf les Acer pseudo--

  1. Bot. Zeit., 1864.