Page:Archives des sciences physiques et naturelles, 1868, volume 31.pdf/422

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
47
THÉORIE DE LA FEUILLE.

Platanus. Platanoïdes et Negundo fraxinifolia, en sont dépourvues. Il en est de même d’une foule d’espèces du genre Quercus. Parmi les légumineuses, je ne les ai rencontrées jusqu’ici que chez l’Inga ferruginea, et ils manquent, en particulier, dans les autres espèces du genre Inga que j’ai examinées.

Les faisceaux inverses se séparent du système essentiel à des hauteurs très-variables d’une espèce à l’autre, mais constante dans la même espèce. Ainsi les faisceaux inverses du Quercus pedunculata n’existent que dans le limbe, tandis que ceux du Quercus macranthera se détachent du système essentiel dès la base du pétiole. Dans beaucoup de feuilles monomères, et à plus forte raison chez les polymères, le système essentiel émet des faisceaux inverses à plusieurs hauteurs différentes.

Comme ces faisceaux s’accroissent, de même que les autres, par leur périphérie et de haut en bas, ils ont une tendance à s’arrondir en demi-cercle ou même en anneau fermé surtout vers le sommet où leur section transversale présente souvent un cercle parfait (Aesculus hippocastanum, Acer pseudo-Platanus (pl. I, fig. 16 i). Il ne faut pas confondre les faisceaux inverses avec les faisceaux endogènes qui parcourent la moelle de certaines tiges et de certains pétioles (Bégoniacées), et dont le liber est tourné vers la périphérie de la tige ou du pétiole. Les inverses existent d’ailleurs chez beaucoup de plantes des familles les plus dépourvues de formations endogènes, et leur développement centripète les rend facilement reconnaissables. Le mode de développement des faisceaux inverses suggère de prime abord cette réflexion qu’ils sont orientés exactement comme le seraient ceux de feuilles insérées sur le système essentiel et en dedans de ce sys-