Page:Archives israelites 13.djvu/197

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malaise. gag C‘était un heannejeune encore qui avait la parois; je le con- naissais très-bien. En matières religieuses, ll elcliait Pindir. férenee la pluseomplete et souvent aussi la négation voltairienne. Cependantune transformation radicale avait dû s'op0rer en lui; car il était venu en France, depuis plus de vingt aus, en prati- quant les usages extérieurs du culte avec Pabsolutlsme d'un pa-

 On ufavsit assuré qu’il lréquentait, dans les premiers

tensps, le temple chaque matin, et qu’iI avait trouvé, en arrivant de l’étrangar, que le culte tombait chez nous en désaétude. De— puis, par une métamorphose assez commune, il était devenu, sans transition, ee qu`il était en ee moment, israélite de nom, mais retenu au giron de la. synagogue seulement par un lil : les extreme: se touchent. — Oh! disait-il, en réponsnrà la requete «l’uue jeune et gra- . cieuse dame, je souscrirai avec plaisir à la bonne œuvre que vous p une proposes, plutot parce que cela vous est agréable, madame, ` que par persuasion de son efficacité. — Je vous en remercie, monsieur, mais e’est plus galant que charitable. — Bh, mou Dieu, oui, madame, c’est toujours la meme at- faire... Toujours des appels trop souvent réitérés que Yon fait à notre bourse. .... On ne sait pas vraiment ce que fait l’adminis·· tration de tout cet_argont. Aucun culte ne tourmente ses adeptes autautque le notre. En vérité c‘estfatigaut. —· Un murmure de désapprobation accueillit cette boutude. Notre hote, qui était un peu à Yécart, n'entendit pas ou leignit de ne pas entendre cette sortie déplacée. ll süpproeha, en s’in~ elinnnt, de la jeune quéteuse et lui demanda en souriant quel était le sujet de la conversation. · Je priai ces messieurs, dit--elle, pour une création bien inté- ressante. Nous voudrions, de concert avec outre administration , fonder une œuvre charitable qui aurait pour but de prendre nos jeunes Elles pauvres, à leur sortie de l’éoole gratuits, de·les pla- cer en apprentissage, d’aider, par des secours, les parents à s’eu priver, et enin d’entourerces enfants d‘unc survaillsnoe et d‘une sollicitude qui leur sont bien nécessaires à leur entrée dans la vie active où les attendent tant de tentations et de dangers. I Digiiized ny Google