Page:Archives israelites 13.djvu/270

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264 sscurvns . · suecesseur, s’eufuit en Espagne avec sa famille, fut nom mé pre- mier rabbin à Tolède, et, associant à son immense érudition tal- mudique la sage méthode des Espagnols, y élabora entre autres son important ouvrage sur le Talmud, dont le plan est calque sur celui d‘Al—Fâssi, mais naturellement plus développé, puisqu’il put l'enrichir de tous les résultats qu'une active controverse de deux siècles avait ajoutés à l’œuvre première. A ce titre, le re- • cueil de R. Ascher jouit d`une autorité plus grande encore. Son fils, R. Jacob, non moins célèbre, aextrait, sousle nom de ’PDB WNWI1, la substance de cet ouvrage; mais ce qui le recommande ` surtout à la reconnaissance dela Synagogue, ce sont les Arbo Tou- rtm ou quatre Codes (1) auxquels il doit son surnom de Baal- Hatourîm, et qui_ sont au recueil de R. Ascher, ce que le Yâd Chazaka est au recueil d’Al-Fâssi, avec cette ditlérence que Maîmonidc s’est appuyé principalement sur les données des Gheônîm, tandis que R. Jacob a pu mettre à protît tous ses au- tres prédécesseurs; avec cette dillérence essentielle encore, que Maïmonide, comme je l'ai dit, a embrassé dans son plan leju- daisme entier, de tous les temps et de tous les lieux, tandis que R. Jacob n’a fait entrer dans le sien que le judaïsme pratique, · celui de l‘exil et do la dispersion. La plupart des docteurs qui se sont succédé dans la Synagogue I depuis l’époque des Gheônîm, ont écrit, indépendamment d‘au- tres ouvrages plus ou moins importants, un très-grand nombre de recueils casuistiques connus sous le nom de J't1Zl'tI'·'J't't IIWHNU (consultations). Nous aurons à relever incidemment dans le cours i de cette histoire, et selon leur occurrence chronologique , les plus notables de ces documents. Mais le xrve siècle, auquel nous sommes arrivés, nous arrêtera spécialement à ce titre, ear au commencement de ce siècle, nous rencontrons Solomon ben- Addéreth, et dans son dernier tiers, Isaac ben-Schéscheth et Simon ben-Tsémoch Dourân. Le premier, chef de la synagogue à Barce- lene , fulmine (2) le célèbre interdit contre les études philoso- phiques, qui menaçaient d‘étoutïerl’orthodoxie sous le scepticisme (ll C°¤~r¤•és en raw. (2) En 1305, i la tète d'un synode rsbbinique. Digitized ny Google L