Page:Archives israelites 13.djvu/615

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tsniurxs. 609 faisant étudier le Talmud à Aman et à Assuérns, partager à Job l’0pinion du rabbin qui prétend que Job n’a jamais existé. Ces plaisanteries de bas comique étaient une compensation pour les badauds de l’audit0ire qu’elles excitaient au moins au rire. Les personnes non mariées du sexe ne s’y présentaient jamais. Pour suppléer au manque absolu de toute notion de religion, un rabbi, Jacob—Ben·lsaac, s'est avisé, il y a envimn deux cent trente ans, de rédiger en patois germanico-judaîque une para- phrase du Pentateuque, sous le titrede Zéenah ourénah. Quel livre et quel langage ! Les délices sabbatiques étaient donc destinées â corrompre à la fois, la religion et le goût, et l'histoirel à travestir ces saintes et sublimes Écritures qui ne s’adressent qu’au cœur! · Et cependant les loisirs des femmes étaient immenses , et durant plus de deux cents jours de l'année elles étaient condamnées à ne toucher ni aiguilles ni tricot l Que faire alors des longues soirées d’hiver‘l Les plus riches jouaient au loto ou aux cartes, d’autres ` se faisaient des visites où l’on se livrait au plus sot caquetage; on passait en revue parents, amis, voisins; personne n'était mé- nagé, personne autre que les morts. Les plus pieuses lisaient les psaumes, en hébreu bien entendu, ou le Joréphon ou quelques contes insipides dans le style de Zéenah ourénah, et elles pas- saient pour des savantes, et leurs maris étaient fiers de leur érudition , quand , à l’ébahissemeut de tous , elles savaient entretenir la société de quelques aventures miraculeuses de Juda le pieux, ou des coqs rencontrés par Alexandre et qui vomis- saient le feu, des oiseaux qui parlaient grec, et du pays aux hommes sans tête parcouru par ce héros qui ne s’arrêta qu’à la porte du paradis. C'était là le nec plus ultra de la science histo- rique, et personne ne se serait avisé de soulever le moindre doute puisque c’était écrit (1). · (I) Un jour de notre enfance nous avons entendu une bonne vieille qui, par exception, racontait dans un cercle d’¤ne vingtaine de personnes, et ou se trouvait aussi un rabbin, l’bist0ire de la découverte de l‘A.mériqne. Cela est-il écrit 7 lui demanda-t-on.—Ccrtainement.-0ù?—Dans un livre. - Pas dans un sépber? — Non.- Eb bien, nous avons peine i y croire. Le rabbin y crut cependant, mais il donna raison aux adversaires de Colomb, puisque, disait-Ur l'Anérique était déji connue par rabbin Simon-Ben-Jocbaî qui llorissiit il y a