Page:Archives israelites 1851 tome12.djvu/434

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ail II. le chevalier de Chastellux , qu’u¤c conversion ltd! rc- gardée comme une banqucroute et que le paradis rfacaft point dîrsile. Pour ne plus revenir sur les juifs, je tracerai en peu de mots le tableau decette malheureuse nation, qui œsuya tant de révo- lutions en France. Elle en fut chassée en 1996 par Philippe I°*‘ et s’·g rétablit sous son successeur. Expulsée en 1182 par Philippe- Auguste, elle fut rappelée par le même prince en 1198. Louis IX, plus humain, iustruisit les j uil`s et les éclaire, loin de les persé- cuter : il en tit du moins des citoyens, s’il neput les rendre tous disciples de l’Évangile. Leduc Robert II, par humanité, leur per- mit, en 1305, de rester en Bourgogne, à condition qu’£ ls cen- dnaient logalemcnt et sans usure; il lit méme des pensions ali- mentaires à plusieurs établis à Beaune, qui s’étaient convertis. Bannis, en 1306. par Philippele Bel, ils rentrèrent sous Louis le Hutin. Philippe de Valois les proscrivit en 1546, et le roi Jean les rétablit. Charles V, qui les avait expulsés en 1577, leur permit de revenir trois ans aprés; enlîn, leur dernier bannissement, qui a été sans retour, fut en 1595 par Charles VI. Son oncle Phi- lippe le Hardi les expulsa même de Bo ur@e, six ans aprés les avoir admis en ses États à prix d’argent. Ils ne qaittèrent Bai- gneux qu’en 1431. C’est ainsi que furent traités en France ces facteurl de l"uni- vers jusqu"à la tin du xnv° siècle. Les violences exercées contre eux leur firent imaginer les lettres de change, inconnues jusqu’a·» lors. Bannis du royaume, ils seretirèrent en Italie, où ils don- nère nt des lettres secrètes aux négociants et aux voyageurs, sur ceux auxquels ils avaient contîé leurs etïets en France. L’exacti—· tude à lesacquitter rendit ces sortes de lettres si utiles pour le commerce qu’elles ont continué. ' _ .4 La condition des juifs ne fut pas toujours la même; tandis qu’ils ont été soutïerts en nos pays, tantôt libres, tantôt enggü âune espèce de servitude à l’égard du roi et des princes, mais scr- vitude avantageuse pour eux, sous ces puissantes protections, ib exerçaicnt avec licence leur commerce uauraire. Souvent riches juaqu’à posséder des terres considérables, et une grande partie