Page:Ardel - Coeur de sceptique.pdf/24

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Il s’inclina au moment où, derrière lui, quelqu’un disait en le désignant :

— Oui, c’est bien Robert Noris, l’écrivain, avec cette jeune femme…

Isabelle saisit au passage ces paroles, et un fugitif éclair de plaisir traversa ses yeux brillants. Si habituée qu’elle fût à vivre dans un monde lettré, entourée d’hommes possédant une notoriété quelconque, elle s’accommodait fort, dans sa vanité féminine, de respirer le parfum d’un encens flatteur, encore que cet encens ne brûlât pas pour elle.

D’ailleurs, il lui plaisait beaucoup ce Robert Noris, un cousin si éloigné que, en vérité, il fallait une certaine dose de patience pour démêler entre eux un degré de parenté. À coup sûr, ils étaient de vieilles connaissances. Autrefois même, si elle l’eût permis, il lui eût demandé de porter son nom, car