Page:Ardel - Coeur de sceptique.pdf/63

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Quand les Nodestorf seront partis, dans une huitaine de jours, j’irai m’établir dans une vraie pension suisse, bien paisible, dépourvue d’un luxe insipide, une pension dans laquelle les hommes ne seront point des clubmen et les femmes ne porteront point de noms aristocratiques, ne seront point coquettes, banales, ou encore, — il en est ici même plusieurs exemples, — enfermées dans les règles d’une étiquette cérémonieuse qui anéantit leur personnalité.

Dans la petite pension que je chercherai, je rencontrerai des créatures féminines infiniment plus humbles, selon les castes sociales, mais chez lesquelles je trouverai peut-être des « caractères ». Beaucoup parmi elles sont de pauvres filles sans home, qui s’en vont ballottées d’hôtel en hôtel, jusqu’au moment où, les forces leur manquant,