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LE CORPS FRANC DES VOSGES.

les maisons. La troupe ennemie, forte d’environ 250 hommes, accueillie par un feu de mousqueterie très vif, dut reculer, mais revint bientôt appuyée par une colonne d’environ 1,000 hommes munis de 2 pièces de canon.

Nos francs-tireurs se replièrent sur le flanc de la colline à l’ouest de Nuits, continuèrent le feu, abrités et n’ayant pas à souffrir des feux de l’artillerie ennemie. La lutte menaçant de se continuer sans résultat, les trois compagnies descendirent sur Prémeaux vers 3 heures du soir et y passèrent la nuit. À 6 heures du soir, quelques-uns de nos cavaliers pénétrèrent dans Nuits que les Prussiens évacuèrent quelques instants après.

Cet engagement nous avait coûté 3 blessés plus un franc-tireur de la compagnie du Jura qui, blessé et ne pouvant suivre ses camarades, fut pris par les Prussiens qui le fusillèrent après l’avoir taillé de coups de sabre.

Pour empêcher la reproduction de pareils faits et dans la ferme intention de suivre l’ennemi dans cette voie de représailles, voie d’ailleurs avantageuse à tout peuple envahi, le commandant Bourras fit réunir les quelques prisonniers des jours derniers et écrivit au général Werder en le priant