Page:Ardouin - Étude sur l’histoire d’Haïti, tome 11.djvu/13

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

trats et les chefs des peuples, donnant une action vivace aux institutions, mettent en honneur la probité, la justice, le dévouement à la patrie, et toutes les vertus qui ennoblissent l’être intelligent. Par elle, l’armée, proportionée aux besoins de la paix, les tribunaux, les finances, la marine ; la police intérieure et des côtes, en un mot, toutes les parties de l’administration publique reçoivent une utile et salutaire direction. C’est surtout par elle que l’agriculture, le commerce, les arts et l’industrie, favorisés, grandissent à l’ombre protectrice des lois et sous l’appui de la puissance publique : les encouragemens qu’elle distribue avec sagesse, enfantent tous les prodiges dont l’imagination de l’homme est susceptible.

« Ainsi, vous compris qu’Haïti, riche de tous les dons de la nature et possédant dans son sein des élémens précieux de civilisation ; qu’Haïti, placée sous un ciel qui féconde le génie, débarrassée des entraves qui arrêtent encore sa marche, n’attend que le mouvement d’impulsion pour atteindre le but auquel elle aspire.

» Sans doute ; elle recevra cette impulsion du chef auquel ses destinées sont confiées ; nous en avons pour garant ce désir du bien publie dont nous retrouvons et le gage et l’expression dans ses éloquentes proclamations, où il parle cœur d’une nation généreuse, pleine d’amour et de vénération pour ses premiers magistrats, lorsqu’ils fixent et ses affections et ses espérances.

" Sans doute, de grands objets d’ordre et d’intérêts publics vont être offerts à votre méditation durant cette session. L’hommage que vous rendez aux principes conservateurs, l’aptitude et le dévouement que vous porterez dans le soin de saisir ; de consacrer tout ce qui sera bon et utile, né pourront jamais être égalés que par l’ardeur des