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chapitre ix.

Situation de l’armée française à la mi-octobre. — Proclamation de Leclerc sur la prise d’armes du Haut-du-Cap. — Mesures ordonnées par lui. — Arrestation de Maurepas, etc., au Port-de-Paix. — Mort de Dommage au Cap. — Pamphile de Lacroix évacue le Fort-Liberté. — Conduite de Toussaint Brave en cette circonstance. — Dessalines se déclare contre les Français, et s’empare de la Crête-à-Pierrot. — Massacre d’un bataillon de la 12e coloniale à Saint-Marc. — Dessalines prend les Gonaïves. — Il attaque Saint-Marc infructueusement. — Il établit son quartier-général à l’Artibonite. — Il réorganise ses troupes. — Mort de Leclerc au Cap. — Ses dernières volontés. — Il désigne Rocbambeau pour lui succéder. — Daure, préfet colonial, prend l’intérim du gouvernement colonial. — Ses actes. — Évacuation du Port-de-Paix par Brunet. — Rochambeau se fait installer au Port-au-Prince. — Combats des indigènes contre le Cap, leurs succès et leurs revers. — Ils abandonnent le Haut-du-Cap. — Modération du préfet Daure. — Arrivée de Rochambeau au Cap. — Il fait noyer Maurepas et d’autres indigènes. — Danger couru par J.-P. Boyer sur le vaisseau le Duguay-Trouin. — J. Boyé obtient qu’il soit mis en liberté.


Renfermé dans la ville du Cap, par le succès des indigènes à la bourgade qui en est éloignée d’une lieue, le général Leclerc, qui était aussi courageux que brave, dut aviser aux mesures que nécessitait sa position. Ses troupes, décimées par la fièvre jaune, étaient réduites à un petit nombre de combattans, dans un moment où le Nord, l’Artibonite et l’Ouest étaient livrés à une insurrection générale, — le Sud seul étant alors à peu près soumis à son autorité ; car les quelques chefs de bandes qui