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mit de les laisser passer pendant la nuit, quand il serait de faction. Tel fut le résultat de la magnanimité de Geffrard qui, en consentant à laisser introduire des vivres aux Cayes, où les troupes françaises souffraient de la famine, conquit l’estime de ces ennemis pour ses frères.

À l’heure convenue, Borgella, sa femme ( habillée en homme), Verger et Spané, et deux domestiques noirs, passèrent sur les remparts et se rendirent au poste indigène occupé par le général Coco Herne, et de-là au quartier-général de Gérard, où ils reçurent tous le plus cordial accueil de Geffrard et de tous ses compagnons.

Quelques semaines après, survint l’évacuation des Cayes parle général Brunet. Le 7 novembre, sur la demande de Jean-Louis François, commandant de l’arrondissement d’Aquin, Geffrard nomma Borgella au commandement de cette place. Sa lettre se terminait ainsi :

« En saisissant l’occasion de faire quelque chose d’agréable à ce brave général dont vous avez l’estime, je suis bien aise de vous témoigner le cas que j’ai toujours fait des qualités précieuses qui vous distinguent. »

Des faits importons viendront prouver l’intimité qui exista entre ces trois anciens officiers de Rigaud.


Désormais, la position de Borgella le faisant entrer dans la vie politique du pays, nous supprimerons sa biographie particulière.


Errata.

Page 161, ligne 10, supprimez le nom de Pelage, — Delgresse seul ayant résisté à Richepanse.