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ration de ses concitoyens et leurs regrets sincères, quand arriva le terme de sa précieuse existence.

L’empereur Dessalines ne jugea pas comme eux ; il se considéra heureux d’être débarrassé d’un officier dont il redoutait l’énergie ; il dit même à quelques-uns de ses favoris, « que Dieu, en enlevant Geffrard, avait été plus pressé que lui. » Cependant peu après, en se rendant dans le Sud, il fit chanter au Port-au-Prince un service funèbre en mémoire de ce général ; mais aussi, dans la soirée du même jour, il donna un grand bal au palais impérial, afin de chasser les chagrins qu’il éprouvait.[1]

  1. Hist. d’Haïti, t. 3, p. 275.