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La 25e occupait déjà le fort construit à Sibert, sous les ordres du général Bergerac Trichet : dans la nuit, le général Métellus arriva de Léogane, et il alla en prendre le commandement en y réunissant la 11e.

Les gardes nationales de Jacmel et de Baynet étaient déjà placées sur l’habitation Latan : le général Gédéon les y joignit avec les 3e et 10e et en eut le commandement.

Le général Boyer alla occuper l’habitation Bonrepos, avec les grenadiers de la garde, la 22e et une partie des bombardiers.

Il fit placer le colonel Per avec les chasseurs à cheval et l’autre partie des bombardiers, sur l’habitation Santo : cette cavalerie envoya des vedettes au-delà de la Croix-des-Bouquets, pour surveiller la marche des troupes venant par le Mirebalais et avertir de leur apparition.

À la Croix-des-Bouquets et à Jumécourt se tenaient la 12e et la garde nationale de la plaine, sous les ordres du général Frédéric : le fort du bourg avait été augmenté et armé[1].

On considérera, peut-être, que c’était là une grande dissémination des forces qu’on avait à opposer à l’invasion du Nord. Mais il paraît que le président avait été informé de divers projets de Christophe, qui nécessitaient l’occupation de tous ces points en même temps, parce qu’à tous aboutissaient des routes où son armée pouvait passer, afin de surprendre le Port-au-Prince sans défense. Elle pouvait pénétrer dans la plaine par la route de l’Arcahaie, éviter Sibert, et passer soit à Latan, soit à Bonrepos ; ou bien en y pénétrant par la route du Mi-

  1. L’occupation de ces différentes positions est ainsi indiquée dans la lettre de Boyer, du 23 mars.