Page:Ardouin - Étude sur l’histoire d’Haïti, tome 9.djvu/396

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On ne peut dénier à Inginac les qualités et la capacité qu’il possédait comme homme d’État. S’il a apprécié ainsi la situation où se trouvait Haïti à l’arrivée de M. de Mackau, ddnt il a relaté ensuite toute la mission, on ne doit pas s’étonner qu’après avoir discuté chaudement avec cet officier, il se soit rangé à l’avis qu’il donna dans le conseil privé, pour l’acceptation de l’ordonnance dit 17 avril ; et par là, il a justifié la détermination de Boyer, basée sur les explications écrites à propos dé cet acte.

Le Président avait d’autant plus raison d’agir ainsi, que le 25 juillet, quatre jours à peine après le départ de Daumec, Frémont et Rouanez pour la France, il partait lui-même avec sa garde pour le Cap-Haïtien où le bravé général Magny l’appelait, à raison de la situation dès esprits dans le Nord, par suite de l’acceptation de l’ordonnance de Charles X.