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XIX
P R E L I M I N A I R E.

malin, puisqu’il était au nombre de ceux, qui ne peuvent jamais faire de bonnes actions, & dont les prieres mêmes se changent en pêché, quibus omnia cooperantur in malum, & ipsa etiam oratio vertitur id peccatum. D. Aug. Vol. I. II. c. 27. 1-4. Je demande, si dans ce cas, où se trouvait cet Empereur, il n’a pas dû meriter la pitié de ceux mêmes, qui condamnoient son erreur avec la plus grande sévérité ?

S. Cyrille qui remarque,[1] avec raison, que Julien avoit reçu de la nature une grande éloquence, dont-il s’étoit servi pour écrire

contre
  1. Ἔχων τοίνυν εὐφυᾶ τὴν γλῶτταν ὁ κράτιστος Ἰουλιανὸς, κατέθηξεν αὐτὴν κατὰ τοῦ πάντων ἡμῶν Σωτῆρος Χριστοῦ. καὶ δὴ τρία συγγέγραφε βιβλία κατὰ τῶν ἁγίων εὐαγγελίων, καὶ κατὰ τῆς εὐαγοῦς τῶν Χριστιανῶν θρησκείας, κατασείει δὲ δι' αὐτῶν πολλούς, καὶ ἠδίκηκεν οὐ μετρίως. Cum igitur egregius Julianus mira naturæ munere facundia polleret, adversus communem nostrum omnium Salvatorem linguam exacuit, tresque libros contra sancta evangelia, & venerandum christianorum cultum composuit, quibus & plurimos concussit, & non mediocre fidei detrimentum importavit. Cyril. cont. Jul. L. I. Præf. On voit par ce passage de
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