Page:Argens - Julien l’Apostat - Deffense du paganisme par l’empereur Julien.djvu/7

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lien :[1] que si ceux qui condamnent les Auteurs, qui les ont publiés, veulent temperer, par la raison & par le jugement, l’ardeur de leur zéle, ils penseront différemment, & separeront de la mauvaise intention de l’Ecrivain le bon usage qu’on peut faire de son livre.

Le même Pere Petau remarque judicieusement, que[2] si nous étions encore dans un tems où les Demons se servoient de l’idolatrie, pour seduire les hommes, il seroit prudent de ne fournir aucun secours, & de ne

prêter
  1. Juliani imperatoris, impietate ac perfidia quam rebus cæteris notioris, opera indigna esse Christiani quæ legant, existimabit aliquis, nec nostrum de illis edendis consilium probabit. Sed idem tamen, si ad illum, unde hæc nasci querela potest, pietatis ardorem judicii paullulum addat ac prudentiæ, aliter profecto sentiet ; atque ab auctoris invidia librorum usum utilitatemque secernet. Dionisii Petavii Præfatio in Juliani opera.
  2. Etenim si ea nunc essent tempora, quibus Dæmonum superstitio adhuc mentes occuparet hominum ; cautionis id videri posset, hoc illi qualicumque negare præsidium : nec ea vulgare passim, quæ