Page:Argens - Mémoires du marquis d’Argens.djvu/108

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quis d’Ârgens, qu’ils ne renferment point de l’instruction et des connaissances ; on y en trouve beaucoup, au contraire : mais nous croyons que si l’auteur ne s’était point laissé aller au torrent des déclamations anti-religieuses, au pirrhonisme, et aux sarcasmes dans des matières qui demandent de la sagesse et un style simple et naturel, il aurait fait un ouvrage dont le succès n’aurait point été aussi éphémère.

Il fut tel cependant, que l’avidité des libraires, et quelquefois la malignité de ses ennemis, lui attribuèrent des écrits qui n’étaient point de lui. Il s’en plaint dans plusieurs endroits.

« J’avais bien prédit que je verrais éclore au premier jour quelques mauvaises copies de mon ouvrage. Il vient en effet d’en paraître deux à la fois ; et pour ne point fatiguer inutilement mes lecteurs, je ne dirai que deux mots de chacune d’elles.

» La première est intitulée Anecdotes historiques, galantes et littéraires, et n’a proprement que ce titre d’intéressant et de curieux. Ce n’est autre chose qu’un assez mauvais recueil de contes usés et rebattus, d’aventures ridicules et imaginaires, et de per-