Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/213

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STREPSIADÈS.

Il est plein de vigueur et de santé, et, par des femmes de haute volée, il descend de Kœsyra. Je vais le trouver. S’il ne veut pas, je n’ai plus qu’à le chasser de la maison. (À Sokratès.) Toi, rentre, et attends-moi un instant.

LE CHŒUR, à Sokratès près de sortir.

Ne vois-tu pas tous les biens que tu vas obtenir sur-le-champ de nous seules parmi les divinités ? Voilà un homme prêt à faire tout ce que tu lui ordonneras. Tu le vois. Le connaissant émerveillé, et absolument enthousiasmé, il faut le laper autant que possible, et vivement. D’ordinaire, les affaires de ce genre cèdent la place à d’autres.




STREPSIADÈS.

Non, par le Brouillard ! tu ne resteras pas ici davantage. Va manger, si tu veux, les colonnes de Mégaklès.

PHIDIPPIDÈS.

Mais, excellent père, qu’as-tu donc ? Tu n’es pas dans ton bon sens, j’en jure par Zeus Olympien !

STREPSIADÈS.

Voyez, voyez, « Zeus Olympien » ! Quelle folie ! Croire à Zeus, à ton âge !

PHIDIPPIDÈS.

D’où vient donc que tu ris ainsi ?

STREPSIADÈS.

Parce que je songe que tu es assez petit garçon pour avoir en tête ces vieilleries. Cependant approche, pour