Aller au contenu

Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/274

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

LE CHŒUR.

Ainsi, avec mon chétif salaire j’ai trois choses à acheter, farine, bois et comestibles, et tu me demandes encore des figues !

L’ENFANT.

Mais, voyons, mon père, si l’arkhonte ne convoque pas tout de suite le tribunal, où achèterons-nous à dîner ? As-tu quelque heureux espoir à nous offrir ou le chemin sacré de Hellè ?

LE CHŒUR.

Oh ! oh ! hélas ! Oh ! oh ! hélas ! J’en atteste Zeus, je ne sais pas comment nous dînerons.

L’ENFANT.

Pourquoi, malheureuse mère, m’as-tu mis au monde ?

LE CHŒUR.

Pour me donner le mal de te nourrir.

L’ENFANT.

Ô mon petit sac, tu n’es donc qu’un ornement inutile ! Hélas ! hélas ! c’est notre lot de gémir.




PHILOKLÉÔN, enfermé et parlant à travers la porte.

Amis, il y a longtemps que je dessèche à vous entendre de cette fenêtre, mais je ne puis chanter avec vous. Que ferai-je ? Je suis gardé par les gens qui sont là, parce que je veux depuis longtemps aller avec vous du côté des