Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/316

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PHILOKLÉÔN.

Que m’ordonnes-tu donc de faire ?

BDÉLYKLÉÔN.

Quitte ce manteau usé et endosse cette læna en guise de manteau.

PHILOKLÉÔN.

Faites donc des enfants et élevez-les : voilà le mien maintenant qui veut m’étouffer !

BDÉLYKLÉÔN.

Voyons, prends-la, mets-la, et ne dis rien.

PHILOKLÉÔN.

Qu’est-ce que c’est que cette mauvaise chose, au nom de tous les dieux ?

BDÉLYKLÉÔN.

Les uns l’appellent une persique, les autres une kaunakè.

PHILOKLÉÔN.

Moi, je la prenais pour une couverture de Thymœtè.

BDÉLYKLÉÔN.

Ce n’est pas étonnant ; tu n’es jamais allé à Sardes ; tu la connaîtrais alors, tandis que maintenant tu ne la connais pas.

PHILOKLÉÔN.

Moi ? Non, de par Zeus ! Mais cela me paraissait ressembler absolument à la casaque pluchée de Morykhos.