Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/345

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avec des briques neuves, et de mettre une clef à leurs derrières.

SECOND ESCLAVE.

Pas moyen de me taire, si tu ne dis pas où tu as l’intention de voler.

TRYGÆOS.

Où veux-tu, si ce n’est chez Zeus, vers le ciel ?

SECOND ESCLAVE.

Dans quelle intention ?

TRYGÆOS.

Pour lui demander ce qu’il a décidé de faire de tous les Hellènes.

SECOND ESCLAVE.

Et s’il ne te dit rien de catégorique ?

TRYGÆOS.

Je l’accuserai de livrer la Hellas aux Mèdes.

SECOND ESCLAVE.

Par Dionysos ! jamais de mon vivant !

TRYGÆOS.

Il n’en peut pas être autrement.

SECOND ESCLAVE.

Iou ! Iou ! Iou ! pauvres fillettes, votre père vous abandonne ; il vous laisse seules ; il monte au ciel en cachette. Conjurez votre père, ô malheureuses enfants !