Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/392

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sûr que, le voyant soufflant, hors d’haleine, vous lui ferez quelque présent.

TRYGÆOS.

Allons ! prends la corbeille et le bassin, et fais vite le tour de l’autel par la droite.

L’ESCLAVE.

Voilà. As-tu à me dire quelque autre chose ? J’ai fait le tour.

TRYGÆOS.

Voyons. Je vais tremper ce tison dans l’eau. Toi, secoue vite. Présente maintenant de l’orge salée ; purifie-toi ; donne-moi ce bassin et jette des grains aux spectateurs.

L’ESCLAVE.

C’est fait.

TRYGÆOS.

As-tu donné ?

L’ESCLAVE.

Par Hermès ! si bien que parmi tout ce qu’il y a de spectateurs, il n’en est pas un qui n’ait eu de l’orge.

TRYGÆOS.

Les femmes n’en ont pas eu.

L’ESCLAVE.

Mais, ce soir, les maris la leur donneront.

TRYGÆOS.

Maintenant, prions. Qui est ici ? Où est la foule des gens de bien ?