Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/43

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DEUXIÈME DEMI-CHŒUR.

Où cours-tu donc ? Ne bouge pas. Si tu frappes cet homme, je te ferai danser.

PREMIER DEMI-CHŒUR.

Ô Lamakhos, ô toi dont les regards lancent des éclairs, viens-nous en aide ; toi dont l’aigrette est une Gorgôn, parais, ô Lamakhos, mon ami, citoyen de ma tribu. S’il y a là un taxiarkhe, un stratège, des défenseurs des remparts, venez vite à notre aide ; on porte la main sur moi.




LAMAKHOS.

Quel cri de bataille me frappe l’oreille ? Où faut-il courir à l’aide ? Où dois-je lancer l’épouvante ? Qui tire ma Gorgôn de son étui ?

PREMIER DEMI-CHŒUR.

Ô Lamakhos, héros redoutable par tes aigrettes et par tes bataillons !

DEUXIÈME DEMI-CHŒUR.

Ô Lamakhos, cet homme n’en finit pas d’outrager notre ville tout entière.

LAMAKHOS.

C’est toi, mendiant, qui as l’audace de tenir ce langage ?

DIKÆOPOLIS.

Ô Lamakhos, grand héros, pardonne à un mendiant qui, en prenant la parole, a dit quelque sottise.