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LES OISEAUX. 91

d'abord je somme les insulaires de venir comparaître h Athènes, qu'aussitôt après je revienne les accuser pendant qu'ils seront absents, et qu'ensuite je retourne chez eux en toute hâte.

PISTHÉTÉRUS.

J'entends. C'est sans doute afin que l'insulaire soit con- damné ici par défaut, avant que d'y pouvoir arriver.

LE SYCOPHANTE.

C'est cela même.

PISTHÉTÉRUS.

Et ensuite afin que, quand il fera voile vers nos côtes, tu prennes ta volée vers le lieu de sa demeure, pour faire une saisie et rafler en son absence tout ce que tu trouve- ras de meubles chez lui.

LE SYCOPHANTE.

Tu y es. Il faut que j'aille comme une toupie.

PISTHÉTÉRUS,

Une toupie? J'entends fort bien. Parbleu, j'ai ici ton affaire. Voilà d'excellentes ailes de Corcyre *.

LE SYCOPHANTE.

Ah ciel ! C'est un fouet que tu tiens.

PISTHÉTÉRUS.

Point du tout, ce sont des ailes. Je vais te faire tourner avec la vitesse d'une toupie.

LE SYCOPHANTE.

Haye, haye !

PISTHÉTÉRUS.

Tu ne t'envoleras pas d'ici ! Tu ne décamperas pas au

  • Los bons fouets se faisaient à Corcyre,

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