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LES FÊTEiS DE GÉRÉS, ETC. 2i7

MNÉSILOQUE.

prytane, je te supplie, par la main droite que tu sais si bien présenter quand on te donne de l'argent, fais-moi, quoique je sois près d'expirer, une légère grâce.

LE PRYTANE.

Quelle grâce ?

MNÉSILOQUE

Ordonne qu'avant de m'attacher sur l'instrument de mon supplice, le licteur me dépouille de tous mes vête- ments, pour qu'âgé comme je le suis, en servant de pâ- ture aux corbeaux, je ne sois pas, avec ma robe jaune et ma mître, un sujet de dérision pour eux.

LE PRYTANE.

Mais le sénat a décidé que tu serais attaché avec tout ton accoutrement, afin que tout passant s'aperçoive que tu es un scélérat.

MNÉSILOQUE.

lappapéax! robe, quel tour tu m'as joué? Il n'y a plus lieu de rien espérer.

LE CHŒUR.

Livrons-nous maintenant h nos jeux, comme nous avons coutume quand nous célébrons les vénérables orgies des déesses dans cette solennité, que Pauson même observe en jeûnant; continuellement il supplie les déesses que de pareilles fêtes se succédant les unes aux autres, il puisse souvent se livrer à de semblables abstinences. Commen- cez à marcher, avancez d'un pas léger, agitez-vous en rond, tenez-vous par la main, et que chacune suive le rythme de la danse. Paraissez en avant avec légèreté. Il

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