Page:Aristophane - Théâtre 1889 tome 2.djvu/28

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i3 THEATRE D'ARISTOPHANU.

LA HUPPE.

Que ne vas-tu habiter à Léprée en Élidc ?

ÉVELPIDE.

Je hais la ville de Léprée sans l'avoir vue. Je l'ai en horreur, à cause de Mélanthius, qui en est*,

LA HUPPE.

Il y a dans la Locride une ville qui est bien ton fait. C'est la ville des Opontiens.

ÉVELPIDE.

Et moi, je te dis que je ne me ferais pas Opontien pour tout l'or du monde '. Mais, dis-moi, quelle est la vie que tu mènes chez les oiseaux ? Tu dois la connaître.

LA HUPPE. %

Elle n*est pas désagréable. Premièrement, nous vivons sans argent. •

ÉVELPIDE.

Voilà déjà un des plus grands maux de moins.

LA HUPPE.

Nous mangeons du sésame blanc, des baies de myrtes, des pavots et de la menthe.

ÉVELPIDE.

Tu nous parles en vérité d'une vie de nouveaux mariés

PISTHÉTÉRUS.

Ah, que je conçois un beau dessoin, et que les oiseaux deviendraient puissants, si tu voulais m'écouter t

LA HUPPE.

îlé bien, qu'écouterons-nous?

  • Mélanthius, poète tragique, avait la lèpro;

^' Allusion à Opuntiusj qui était borgne.

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