Page:Aristophane - Théâtre 1889 tome 2.djvu/31

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

LES OISEAUX. 21

PISTHKTÉRUS

Qui pourrait leur proposer cette affaire ?

LA HUPPE.

Toi-même. Leur langue était autrefois barbare; mais en conversant avec eux depuis longtemps, je leur ai ap- pris le langage des hommes.

PISTHÉTÉRUS.

Mais comment pouvoir les assembler tous?

LA HUPPE.

Facilement. Je vais entrer dans le bocage, et quand j'aurai éveillé Philomèle, ma compagne, nous les appel- lerons de concert. Ils accourront tous au plus vite, sitôt qu'ils auront entendu notre voix.

PISTHÉTÉRUS.

Ne tarde pas, ô le plus chéri des oiseaux. Je t'en sup- plie, entre au plus tôt dans le bocage et éveille Philomèle.

LA HUPPE appelant Philomèle. compagne fidèle, cesse de sommeiller; donne un libre essor aux douloureux accents que tu exprimes si divinement lorsque lu fais entendre les airs des hymnes consacrés aux dieux; que les tons brillants de ton gosier flexible se prêtent à peindre les maux d'Itys \ qui est ton fils et le mien aussi; que les sons purs de ta voix s'^l'jvent du milieu des ifs touffus jusqu'au séjour de Ju- piter. Le blond Phébus en est ému, il répond à tes sou- pirs, il tire des sons de la cithare ornée d'ivoire et forme

  • Ceci est parodié de l'Hélène d'Euripide.

�� �