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382 THÉÂTRE D'ARISTOPHANE.

avec du tithymale de la Laconie et frotte-t'en les sourcils | le soir,

CHREMES.

Après lui, l'ingénieux Évéon s'est présenté tout nu, comme plusieurs l'ont remarqué ; il disait pourtant qu'il \ avait un manteau. Il a parlé de la manière la plus fami- 1 lière. « Vous voyez, a-t-il dit, que je suis, à quatre sla- ] tères près, loin d'avoir ce qu'il me faut; je dirai néan- ; moins les moyens de sauver la république et les citoyens, i Il faut qu'aux approches de l'hiver, les foulons soient contraints de fournvr des tuniques à ceux qui en auront j besoin; aucun de nous ne sera jamais attaqué de pieu- , résie. Que quiconque n'a ni lit, ni couverture, aille, après \ s'être bien lavé, se coucher chez les pelletiers. S'ils refu- i sent d'ouvrir leur porte en hiver, qu'ils soient condamnés ^ à donner trois fourrures, j

BLÉPYRUS. j

Par Bacchus, c'est excellent. S'il eût proposé cet autre \ décret, je pense que personne ne s'y fût opposé : on au- 1 rait obligé, par celui-ci, tous les fariniers à fournir aux ! plus pauvres trois chénix de farine pour leur repas ; s'ils \ s'y étaient refusés, ils auraient été sévèrement punis. On \ forcerait ainsi Nausicyde à procurer quelque douceur au j peuple, î

CHRÊMES. j

Après tous ces discours, un beau jeune homme, d'une ] blancheur éclatante, tel que Nicias, s'est élancé dans l'as-j semblée pour la haranguer, et a débuté par dire qu'il fal- ; lait donner aux femmes l'administration de la république, i Alors on a entendu, de tous côtés, la gent cordonnière \ s'écrier avec fureur qu'il parlait fort bien. Mais les gens ; de la campagne ont réclamé, ï

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