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410 THÉÂTRE D'ARISTOPHANE.

LE DEUXIÈME CITOYEN.

Je me mettrai toujours en garde, j'en jure par Neptune, contre ces pisseuses.

LE PREMIER CITOYEN.

Je ne sais pourquoi tu plaisantes. Allons, esclave, prends ton bâton pour te charger.

LES MÊMES, LA FEMME-HÉRAUT.

LA FEMME-HÉRAUT.

Citoyens, accourez tous : voici le nouvel ordre de choses. Venez, hâtez-vous d'aller trouver notre prési- dente, pour que la fortune vous fasse connaître, quand vous aurez tiré au sort, quelle est la table qui vous est échue. Toutes sont prêtes et chargées de toutes sortes de mets excellents; les couvertures et les courtepointes sont sur les lits; des parfumeuses versent les vins dans des coupes et les disposent par ordre. Des tronçons de pois- son sont rôtis, les lièvres sont k la broche, les gâteaux sont pétris, les couronnes sont faites, le dessert est grillé. Des jeunes filles cuisent des marmites de farine de fèves ; au milieu d'elles, on voit Smée, avec son manteau de chevalier, occupé à essuyer les plats des femmes; un vieillard est déjà arrivé : il est vêtu d'une fine tunique et il est élégamment chaussé; il ne cesse de ricaner avec un jeune homme qui l'accompagne; son manteau est étendu à côté de lui sans précaution. Venez donc au plus vite, car celui qui porte la soupe n'attend plus que le mo- mtxit de la servir. Allons, préparez vos mâchoires.

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