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410 THÉÂTRE D'ARISTOPHANE.

LES MEMLS, retirées derrière leurs fenêtres, UN JEUNE HOMME.

LE JEUNE HOMME.

Plût aux dieux que je pusse faire ma cour à une jeune fille, sans avoir auparavant à mériter les bonnes grâces | d'une camarde et d'une vieille; cela est insupportable I pour un homme libre. j

PBEMIÈRE VIEILLE, à part. ]

Ah, par Jupiter, tu m'en donneras bon gré mal gré; \

nous ne sommes .plus ici aux temps de Charixène ; il est « 

juste que l'on se conforme à la loi; nous vivons dans un \

État républicain. Mais je vais me retirer et épier toutes \

ses démarches. \

LE JEUNE HOMME. j

dieux, faites que j'aie les bonnes grâces de cette 1 jeune fille, chez qui les vœux les plus ardents me con- j duisent, maintenant que j'ai bien bu. \

LA JEUNE FILLE, à part, ttiais se montrant à la fenêtre, \

J'ai bien attrapé cette vieille sorcière : elle s'est retirée, \ bien persuadée que je resterais chez moi. I

LA VIEILLE, à part.

Mais c'est celui-là même dont je parlais. Viens ici, viens \

ici, mon cher ami, viens à moi. Approche et passe avec !

moi les plus délicieux moments. Je suis éprise de tes ^

beaux cheveux. Une passion effrénée me dévore. Permets- \

le, je t'en conjure, ô Amour, et fais qu il vienne partager \

ma couché. i

LE JEUNE HOMME. \

Viens à moi, viens à moi et descends m'ouvrir cette ;

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