Page:Aristophane - Théâtre 1889 tome 2.djvu/459

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

CARION.

N’est-ce pas toi qui es cause qu’on envoie du secours aux Égyptiens ?

CHRÉMYLE.

Laïs n’aime-t-elle pas Philonide pour l’amour de toi ?

CARION.

Et la tour de Timothée.....[1] ?

CHRÉMYLE.

(À Carion) : Puisse-t-elle tomber sur toi. (À Plutus) : Enfin tout ce que l’on fait, n’est-ce pas à cause de toi ? Tu es seul la cause de tous les maux et de tous les biens ; sache bien qu’il en est ainsi.

CARION.

Et, à la guerre, la balance penche toujours en faveur de ceux sur qui il se repose[2] ?

PLUTUS.

Quoi, moi seul, je pourrais faire tout cela ?

CHRÉMYLE.

Et bien d’autres encore ; aussi personne ne s’est jamais lassé de toi. On se lasse de tout le reste : d’amour.....

CARION.

De pain.

CHRÉMYLE.

De musique.

CARION.

De friandises.

  1. On suppose qu’il s’agit d’une tour magnifique que faisait élever le riche Timothée.
  2. La même idée se trouve dans Démosthène, qui dit quelque part : « Sans argent, à la guerre, on ne peut rien entreprendre de tout ce qu’il faut faire. »