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CHRÉMYLE.

Point du tout, si, une fois, ils sont riches. Mais, Carion, cours tant que tu pourras.

CARION.

Que faire ? Dis.

CHRÉMYLE.

Va vite appeler tous mes confrères les laboureurs ; tu les trouveras sans doute dans les champs, se donnant bien du mal ; dis-leur qu’ils viennent tous ici, afin qu’ils partagent avec nous les largesses de Plutus.

CARION.

J’y vais tout de suite; mais qui portera ce morceau de viande au logis[1] ?

CHRÉMYLE.

Je m’en chargerai ; hâte-toi.


PLUTUS, CHRÉMYLE.


CHRÉMYLE.

Et toi, ô de tous les immortels le plus puissant, grand Plutus, entre avec moi ici dans cette maison, car c’est celle qu’il faut que tu remplisses aujourd’hui de toutes sortes de biens, justement ou injustement.

PLUTUS.

Mais, en vérité, il me peine d’entrer dans une maison étrangère, jamais il ne m’y est arrivé rien de bon ; car si j’entre chez quelque avare, d’abord il fait une fosse très profonde dans la terre et il m’y cache, et, si quelque honnête homme de ses amis vient le prier de lui prêter quel-

  1. C’était une part de la victime que Chrémyle avait offerte.