Page:Aristophane - Théâtre 1889 tome 2.djvu/517

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CARION.

Ne le mérites-tu pas ; tu faisais payer de fortes amendes à celles qui t’avaient donné tant de bonnes choses ?

MERCURE.

Hélas, que je suis malheureux ! Ah, gâteaux qu’on me faisait le quatrième jour du mois, où êtes-vous[1].

CARION.

Tu cherches celui qui n’est plus près de toi et tu l’appelles en vain.

MERCURE.

Épaules que je dévorais !

CARION.

À présent fais des cabrioles au milieu de cette place.

MERCURE.

Où sont les entrailles toutes bouillantes dont je me remplissais ?

CARION.

Je pense qu’en effet ton plus grand mal te vient des entrailles.

MERCURE.

Où sont ces coupes remplies d’égales portions de vin et d’eau ?

CARION.

Ne te retireras-tu pas bien vite, après avoir avalé ceci ?

MERCURE.

Serais-tu homme à rendre un bon office à un de tes amis ?

  1. À Athènes, tous les jours du mois étaient consacrés à quelque dieu. Le quatrième jour était consacré à Mercure. (brottier.)