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LES OISEAUX. 83

LE CHŒUR.

Qu'on apporte au plus vite une corbeille remplie de plumes. Pour toi, aiguillonne-moi ce maraud et fustige- le comme il faut; il est lent comme un âne.

PISTHÉTÉRUS.

Oui, Manès est un paresseux,

LE CHOEUR.

Allons, mets de l'ordre dans ces ailes. Fais-en trois parts, les musicales, les prophétiques et les marines, puis tu les distribueras aux hommes, selon le caractère de chacun.

PISTHÉTÉRLo.

Je veux mourir si j'endure plus longtemps celte pa- •esse et cette lenteur.

PISTHÉTÉRUS, TENANT UN PANIER D^AILES,

UN JEUNE HOMME, ennuyé de ce que son père vit trop longtemps. LE JEUNE HOMME.

Que ne suis-je l'aigle qui plane dans les airs ! Que ne puis-je voler au-dessus des vagues azurées de lu mer sté- rile M

PISTHÉTÉRUS,

Il y a apparence que notre héraut ne nous ^ pas fait un faux rapport. Voilà déjà quelqu'un qui vient et qui chante une chanson où il est parlé d'aigles.

LE JEUNE HOMME

Ah, qu'il est doux de voler ! Pour moi, je suis envieux de la vie que mènent les oiseaux; je suis fou des oiseaux,

< Parodie de VCEnomaûs de Sophocle, pièce perdue.

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