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des autres accessoires destinés à orner chaque partie. Ainsi donc voilà tout ce que nous avions à dire là-dessus, car ce serait assurément une grande affaire que de nous arrêter à chaque détail en particulier.


CHAPITRE V


Définition de la comédie ; ses premiers progrès. — Comparaison de la tragédie et de l’épopée.


I. La comédie, nous l’avons dit déjà, est une imitation de ce qui est plus mauvais (que la réalité), et non pas en tout genre de vice, mais plutôt une imitation de ce qui est laid, dont une partie est le ridicule. En effet, le ridicule a pour cause une faute et une laideur non accompagnées de souffrance et non pernicieuses : par exemple, on rit tout d’abord à la vue d’un visage laid et déformé, sans que celui qui le porte en souffre.

II. Les transformations de la tragédie, ainsi que leurs auteurs, ne sont pas restées ignorées ; mais celles de la comédie le sont, parce qu’on n’y a pas prêté d’attention dans le principe. En effet, ce n’est que tardivement que l’archonte[1] régla le chœur des comédiens. On le formait (d’abord) à volonté.

III. Depuis le moment où la comédie affecta certaines formes[2], on cite un petit nombre de poètes en ce genre.

IV. Qui est-ce qui introduisit les masques, ou les

  1. Cp. Petit, Leges atticæ, p. 265. — Telfy, Corpus juris attici, nos 922-927.
  2. Où ce genre a fourni certaines œuvres d’une forme arrêtée.