XVII. L. Ou bien l’amphibologie :
car πλέων est équivoque[1].
XVIII. M. Ou encore les expressions consacrées par l’usage. C’est ainsi que de tout breuvage mélangé on dit « du vin », et que l’on écrira :
ou que l’on appellera χαλκεῖς (ouvriers en airain) ceux qui travaillent le fer. C’est ainsi que l’on a dit de Ganymède : οἰνοχεύει (il verse du vin) à Jupiter, bien que (les dieux) ne boivent pas de vin[2]. Toutes ces locutions rentrent dans la métaphore.
XIX-XX. Il faut aussi, lorsqu’un nom semble indiquer quelque contradiction, observer de combien de manières il peut être entendu dans le passage en question ; par exemple, dans celui-ci : La lance d’airain s’attacha τῇ (sur celle-ci)[3]. De combien de manières[4] la lance fut-elle arrêtée par celle-ci ? Est-ce de cette manière-ci qu’on devra le mieux l’entendre, à savoir :
- ↑ Iliade, X, 252. Pour saisir cette équivoque, il faut connaître le vers suivant : τῶν δύο μοιράων, τριτάτη δ’ ἔτι μοῖρα λέλειπται. La plus grande des deux portions (sur trois) est passée et il reste encore la troisième. — Πλέων est équivoque, « car ce plus peut s’appliquer à la moitié ou aux deux tiers de la nuit ». (Egger.) — Eustathe trouve même un triple sens à ce passage.
- ↑ Cp. Homère (Iliade, XX, 234, et le commentaire d’Eustathe sur l’Odyssée, I, 374). Le mot οἰνοχεύω ou οἰνοχέω a signifié d’abord verser du vin, puis verser à boire.
- ↑ Iliade, XX, 272. — Τῇ correspond à πτύχη χρυσείη, l’une des cinq lames qui composaient le bouclier d’Achille.
- ↑ Ici commence le § 20 de Buhle, qui se rattache par ce qui suit au passage d’Homère.
(Deipnosoph., X, p. 423, f, et par Simplicius, Auscult. phys., fol. 7 b). Le sens varie selon que l’on ponctue avant ou après τὰ πρὶν, au second vers.