Page:Aristote - Politique, Thurot, 1824.djvu/124

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c’est que les chevaux, ou les bœufs, ou les brebis, et ainsi des autres animaux ; car il faut savoir par expérience quels sont ceux dont la possession est comparativement le plus avantageuse, quels sont ceux qui conviennent mieux à telle ou telle localité, les uns réussissant à merveille dans de certains lieux, et les autres dans d’autres. Ensuite, il faut être expérimenté dans la culture des terres qui sont propres ou aux ensemencements, ou aux plantations ; et, enfin, dans l’art de recueillir le miel et les produits de tous les autres animaux, poissons, oiseaux, etc., dont on peut tirer quelques ressources.

2. Telles sont donc les premières et principales parties de l’art de la richesse proprement dit. Quant à celui qui a pour objet les échanges, sa principale partie est le trafic ou négoce, qui se subdivise en trois espèces : transport par mer, transport par terre, et exposition ou étalage (1). Mais elles diffèrent les unes des autres, en ce que les unes offrent plus de sûreté, et les autres, c’est-à-dire celles dont se compose le trafic ou négoce, offrent des bénéfices plus considérables. Une seconde partie de l’art de la richesse est le prêt à intérêt ; et une troisième, le profit des salaires journaliers. Mais cette branche se partage en arts mécaniques, et en travaux exécu (1) C’est le propre sens du mot grec irapâç-eccrt ;, de même que à-oVowtç, en termes de commerce, signifie entrepôt, magasin. Voyez les remarques de Mr Coray, dans le premier volume (ilpo’iS’poy.oç) de sa Bibliothèque grecque, p. 361.