Page:Aristote - Politique, Thurot, 1824.djvu/81

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seurs. Il est aujourd’hui bien démontré qu’ils n’ont fait, en s’insurgeant, que céder à l’impérieuse nécessité de défendre leurs vies contre les tyrans, ou plutôt contre les bourreaux les plus féroces qui existèrent jamais. Les écrivains, ou trompeurs ou trompés, qui s’étaient faits les apologistes de tant de barbaries, sont désormais réduits à ne pouvoir pas même alléguer, en faveur de leur système, l’ombre d’un prétexte capable de faire illusion à tout lecteur impartial et de bonne foi[1]. Espérons donc que la cause de cette nation infortunée finira par triompher ; et qu’un jour, admis dans la grande famille des peuples indépendants, les Grecs régénérés pourront à leur tour contribuer au progrès de la civilisation et de la prospérité communes.

  1. Entre le grand nombre d’écrits qui ont été publiés, en France et dans les autres pays de l’Europe, sur ce sujet, ceux qui voudront s’en faire des notions exactes doivent consulter l’Histoire de la Régénération de la Grèce, par M. POUQUEVILLE. 4 vol. in-8°. Paris, 1824, chez Firmin Didot, père et fils, et le Recueil des Chants nationaux des Grecs, par M. FAURIEL, 2 vol. in-8°, (chez les mêmes libraires). Ces deux ouvrages offrent, chacun dans son genre, autant d’intérêt que d’instruction.