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DE LA PRODUCTION
ET
DE LA DESTRUCTION DES CHOSES

LIVRE I

CHAPITRE PREMIER.[1]

Objet général de ce traité. Examen des systèmes antérieurs ; opinions diverses ; examen des théories d’Anaxagore, de Leucippe et de Démocrite ; réfutation particulière d’Empédocle ; citation de quelques-uns de ses vers. Idées différentes qu’on se fait de la production des choses, selon qu’on admet un seul ou plusieurs principes élémentaires.


§ 1.[2] Pour nous rendre compte de la production et de la destruction des choses qui naissent et qui meurent naturellement,

  1. Livre 1, Ch. 1. Philopon cherche à établir que ce traité se rattache étroitement à celui du Ciel ; et sa preuve principale, c’est que ce dernier traité se termine par une phrase où se trouve une particule adversative, qui n’a sa correspondante que dans le présent traité. Cette preuve n’est pas très décisive. Mais ce qui est certain, c’est que les matières de ces deux traités se tiennent assez bien, et qu’après avoir étudié le ciel et les propriétés générales des corps immuables qui le composent, Aristote a pu penser à compléter cette étude par l’étude des corps qui, dans la nature, sont soumis, d’après des lois régulières, à naître et à périr. Le lien grammatical des deux traités existe bien, comme le remarque Philopon ; mais le lien logique est encore plus réel.
  2. § 1. Naturellement, en ne s’occupant que des corps formés ou détruits