Page:Aristote Metaphysique 1840 1.djvu/411

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elle-même, mais en vue d’un but particulier, d’un intérêt présent. Bekker, p. 993 ; Brandis, p. 36 : Καὶ γὰρ ἂν τὸ πῶς ἔχει σκοπῶσιν, οὐ τὸ ἀΐδιον ἀλλὰ πρός τι καὶ νῦν θεωροῦσιν οἱ πρακτικοί.

Le sens que nous avons adopté ici diffère légèrement de celui qu’on peut tirer de la leçon de Brandis et de Bekker. Au lieu de ἀΐδιον, nous lisons avec les anciens éditeurs τὸ αἰτιον καθ’ αὑτό, leçon autorisée aussi par Alexandre, suivie par Bessarion et par Argyropule, que donnent tous les mss. de Bekker à l’exception d’un seul, et qui s’accorde encore mieux que ἀΐδιον avec la définition de la science, liv. I, 1. Quant à la ponctuation de certains éditeurs qui séparent καὶ νῦν θεωρ. du reste de la phrase, ponctuation suivie par le vieux traducteur latin, elle fait dire à Aristote une chose un peu puérile, ce semble : « Même encore aujourd’hui les praticiens, etc. » Pourquoi non ceux d’aujourd’hui comme ceux de tous les temps ?

Page 61. En effet, ceci succède à cela, signifie deux choses ; ou bien une succession simple : Après les jeux Isthmiques, les jeux Olympiens ; ou bien un rapport d’un autre genre : L’homme par l’effet d’un changement vient de l’enfant, l’air de l’eau. Bekker, 994 : Διχῶς γὰρ γίγνεται τόδε ἐκ τοῦδε· ἢ ὡς τόδε λέγεται μετὰ τόδε, οἷον ἐξ Ἰσθμίων Ὀλύμπια, ἢ οὐχ οὕτως, ἀλλ’ ὡς ἐκ παιδὸς ἀνὴρ μεταϐάλλοντος ἢ ὡς ἐξ ὕδατος ἀήρ.

Brandis, p. 37, lit : λέγεται κατὰ τόδε, au lieu de μετὰ τόδε, que donnent les textes imprimés et les manuscrits ; mais cette correction embarrasse le sens qui est fort clair avec μετά. Du reste, c’est à Brandis qu’on doit : ἢ ὡς τὸδε λέγεται… ; les anciens éditeurs donnaient tous : μὴ ὡς τόδε…, ce qui est en contradiction avec la suite, surtout avec cet exemple : Le jour vient de l’aurore. C’est lui encore qui a ajouté : ἢ οὐχ οὕτως ἀλλ’ mots omis par les anciens éditeurs. Ces corrections, auto-