infini. Le temps est infini par son rapport avec le mouvement[1].
XI.[2]
L’être qui change, ou bien subit un changement accidentel : c’est ainsi que le musicien se promène ; ou bien a quelque chose en lui qui change, et c’est là le changement proprement dit[3]. Tout changement partiel est dans ce dernier cas : on guérit le corps parce qu’on guérit l’œil. Enfin, il y a ce dont le mouvement est essentiel et premier ; je veux parler de ce qui est mobile en soi[4]. Même distinction au sujet du moteur. Il meut ou accidentellement, ou partiellement, ou absolument. Tout mouvement suppose un premier moteur, une chose mue, mue dans un certain temps, à partir d’un certain point, vers un certain but. Les formes, les modifications, les lieux, qui sont la fin du
- ↑ Nous avons rappelé un peu plus haut que le temps, dans le système Aristote, ou était identique au mouvement, ou n’était qu’un mode du mouvement.
- ↑ WS. X remplacé par XI.
- ↑ Voyez Phys. auscult., liv. V, 1, 2 ; Bekk., p. 224 sqq.
- ↑ Il s’agit du mouvement total en opposition avec le mouvement partiel dont il vient d’être question. « Tertio modo dicitur aliquid moveri primo et per se, sicut si aliquod totum moveatur secunduin totum, ut si lapis deorsum feratur. » St. Thomas, fol. 150, n.