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dante. Les uns la divisent en deux éléments[1], les autres ramènent à une nature unique les idées et les êtres mathématiques[2], d’autres enfin ne reconnaissent que les êtres mathématiques. Les deux essences sensibles sont les objets de la physique ; car elles sont susceptibles de mouvement. Mais l’essence immobile est l’objet d’une science différente, puisqu’elle n’a aucun principe qui lui soit commun avec les deux premières.


ΙI.

La substance sensible est susceptible de changement. Or, si le changement a lieu entre les opposés ou les intermédiaires, non pas entre tous les opposés, car le son est opposé au blanc, mais du contraire au

  1. C’est le système de Platon.
  2. « Peut-être les successeurs de Platon, Speusippe et Xénocrate. Dans le livre XIII de la Métaphysique, il est question de philosophes qui, comme les Pythagoriciens, n’admettent qu’un seul nombre, à savoir, le nombre mathématique, et se distinguent des Pythagoriciens en ce qu’ils donnent à ce nombre une existence séparée des choses sensibles. Syrien et Philopon rapportent cette opinion à Xénocrate. » Note de M. Cousin. — Voyez pour l’éclaircissement de ce point obscur de l’histoire de la philosophie, la dissertation si savante et si complète de M. Ravaisson, Speusippi de primis rerum principiis placita qualia fuisse videntur ex Aristotele, VII, p. 28.