Page:Aristote Metaphysique 1840 2.djvu/52

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dans la définition soit réellement un ; car la définition est une notion une, c’est la notion de l’essence. Elle doit donc être la notion d’un objet un, puisque essence signifie, avons-nous dit, être déterminé.

Nous avons à nous occuper d’abord des définitions qui se font par les divisions du genre. Il n’y a dans la définition rien autre chose que le genre premier et les différences. Les autres genres ne sont que le genre premier et les différences réunies au genre premier. Ainsi, le premier genre, c’est, animal ; le suivant, animal à deux pieds ; un autre, animal à deux pieds sans plumes. De même encore si la proposition contient un plus grand nombre de termes ; et en général peu importe qu’elle en contienne ou un grand nombre ou un petit nombre, ou deux seulement. Quand il n’y a que deux termes, l’un est la différence, l’autre le genre : dans animal à deux pieds, animal est le genre ; la différence, c’est l’autre terme. Soit donc que le genre n’existe absolument pas en dehors des espèces du genre, ou bien qu’il existe, mais n’existe que comme matière (le son est, par exemple, genre et matière, et c’est de cette matière que les différences tirent les espèces et les éléments) ; il est évident que la définition est la notion fournie par les différences.

Ce n’est pas tout : il faut marquer la différence dans la différence ; prenons un exemple. Une différence dans le genre animal, c’est l’animal qui a des pieds[1]. Il faut ensuite connaître la différence de l’animal qui a des pieds, en tant qu’il a des pieds, Par

  1. Τὸ ὑπόπουν.